Critique: X-Men Dark Pheonix

X-Men Dark Phoenix sort ce 5 juin après une bande annonce plutôt alléchante, malgré mon attrait tout relatif au jeu de Sophie Turner :

A vrai dire, j’attendais un remake de X-Men : L’Affrontement final, avec une revisite complète de Jean Grey.

Le script et le jeu d’acteur sont fades. Ce long métrage qui voulait construire le personnage de Jean Grey échoue complètement sur son aspect psychologique. Les moins de deux heures, de plus en plus rare pour un blockbuster de ce type, ne suffiront pas: Jean ne restera malheureusement ici qu’une girouette sentimentale agitée par quelques mots du professeur X qui l’a élevée et « le méchant » (qui a le mérite de ne pas être spoiler dans la bande-annonce).

A cela s’ajoute un départ du casting emblématique de X-Men. Je vous laisse choisir quelle tête d’affiche a demandé un cachet trop élevé pour la franchise.

Ma note: 6/10. Même la touche de l’inégalable Hanz Zimmer est à l’image du film: aucune énergie n’en ressort.

Critique: Aladdin

Avant l’ouverture des rideaux, je m’attendais à une adaptation pour public jeune. Ce n’est qu’à moitié le cas. Disney propose une effet un rare film tous publics estampillé de sa marque principale. Les spectateurs présents à mes côtés le prouveront d’ailleurs.

Je m’y retrouve parfaitement dans cette vision moderne d’Aladdin. Elle reste, classique Disney oblige, très manichéenne avec la présence d’un vizir souhaitant être calife à la place du calife (non, nous ne sommes pas dans Iznogood). Reste à côté de ça l’amourette entre une princesse parfaite et un prétendant imparfait. Will Smith s’est amusé à jour le rôle d’un génie drôle et attachant. C’est l’atout et ce qui fait l’originalité du film. Ceci est d’ailleurs bien traduit dans la bande-annonce:

Invariablement, les parties chantées m’ennuient (sauf cas exceptionnel genre La La Land). C’est le cas ici pendant certaines scènes chantées par Aladdin, le Génie ou la princesse Jasmine même si la bande sonore est correct.

Si l’on sait à quoi s’attendre, le film reste plutôt plaisant et comique, le principal défaut étant sa fabrique: la profondeur des personnage qui n’existe pas. De quoi faire encore plus d’ombre à l’oubliables adaptation 100% comique de Kev Adams.

Ma note: 7.25. J’ai depuis très envie de revoir l’excellent Prince of Persia: les sables du temps

Critique: Rocketman

Dans un long-métrage où la photographie est irréprochable et le jeu d’acteur juste moins reprochable, j’ai été moins conquis par l’univers d’Elton John que par celui de Freddy Mercury. C’est très « acoustiquement » personnel, mais c’est aussi le jeu de cette critique. Les nostalgiques des costumes d’E.J. apprécierons ce retour en arrière. Ce biopic musical est psychologique et plus faiblement narratif: sans incohérences, le scénario omet de justifier certaines évolutions du personnage qui apparaîtra surtout déjanté (peut-être l’est-il à ce point ?). Ces éléments manqueront à ceux qui ne connaissant pas la vie et/ou la discographie de l’artiste.

Ma note: 7/10. A l’exception de la photographie, Rocketman souffre de la comparaison avec la référence Bohemian Rhapsody.

Critique: Parasites

Parasites est l’une des rares programmations du festival de Cannes que je découvre au cinéma. Pour une fois, palme d’or oblige, Gaumont propose une forte programmation: 5-6 séances pour sa première semaine. En VO puis la version coréenne n’a pas été traduite.

La réalisation technique est excellente et la première partie du film est très efficace à introduire une famille sud-coréenne pauvre mais très débrouillarde vivant dans un petit entresol [je ne me souviens pas qu’un lieu géographique ait été évoqué]. Cette famille va peu à peu s’intégrer dans la vie d’une famille aisée, en leur proposant leurs services.

Tout commence par la recommandation d’un ami de Ki-Whoo (le fils) pour un poste de professeur d’anglais particulier. Débrouillard, il fera rapidement remplacer le personnel sur place. Tout s’enchaîne ensuite de manière très fluide, sans lourdeur. Sauf que, tout ne se passera pas comme prévu dans son plan lorsque toute la famille sera démasquée dans une scène où personne n’est innocent. Ce twist est bien ficelé, et surprendra un bon public (donc moi). Exactement ce que j’attends d’un thriller très légèrement comique. Le rythme de film accélère ensuite, mais avec une ou deux ponctuelles lenteurs que j’oublierai vite avec le reste.

Seul regret, ce long-métrage ne se démarque pas vraiment du genre du une fin plutôt classique que l’on voit venir plusieurs minutes avant.

Ma note: 8.25/10. Je ne résiste jamais à bon thriller. La bande annonce ne sait montrer tous les atouts du film.