Critique: L’intervention

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L’intervention sort ce mercredi 30 au cinéma. Le film s’inspire d’une histoire vraie: la prise d’otage d’un bus scolaire à Djibouti dans le contexte d’une guerre colonialiste (1976). Peu connaisseur de cette période, je suis assuré d’arriver avec un œil « débutant » (traduction: je ne connaissais pas l’histoire colonialiste de ce pays ni l’issue de la prise d’otage).

Bilan: les 1h38 du film sont passées plutôt vite.

Cela commence très rapidement: après quelques scènes peu utiles, on apprend l’enjeu directement via les revendications politiques des preneurs d’otage. C’est possible ici car c’est ici surtout l’aspect militaire/opérationnel de la prise d’otage qui est en jeu et ça fonctionne bien. Ce qui manquera au film, et ce qu’Olga Kurylenko n’aura su apporter malgré l’effort certain des scénaristes: la dimension psychologique du drame d’enfants coincés entre deux frontières. Les quelques dialogues institutrice/ravisseurs ne suffiront pas à mettre en évidence la détresse des enfants captifs ni la danger imminent de la situation. On se contentera donc de spéculer du moment où les militaires vont intervenir et s’ils auront ou non l’aval de « Paris », embourbé dans la situation politique.  Au bout de 30 minutes, il n’y a plus plus d’événements notables, la tension descend et le film perd un peu de rythme.

C’est le jeu du capitaine André Gerval (Alban Renoir) qui sauvera le film. Il fait un sans faute à côté de ses congénères de l’escouade qui deviendra plus tard le GIGN.

En bref: du bon et du moyen dans ce film qui raconte une nième prise d’otage, mais pas de mauvais. Je regrette que la dimension politique du conflit se résume à un interlocuteur non visible au bout du fil.

Ma note: 7/10.

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