Je n’avais pas particulièrement remarqué la discrète bande-annonce d’Alita, présageant d’un classique film d’animation-action.
5 minutes après le début de la séance, je remarque déjà la qualité visuelle du film. Le design d’Alita est impressionnant est très réussi, le personnage est très expressif. Je suis très vite tombé sous le charme de la cyborg aux énormes yeux. J’ai ressorti quelques scènes d’Avatar pour pouvoir comparer. Le rendu final est meilleur que le film qui a bientôt 10 ans maintenant. La différence est l’usage de moins d’effets spéciaux, plus de sobriété qui apporte un réalisme rare au film, et pour ça, il faut de vrais décors ! Les premières scènes avec Alita portant des vêtements humain, appréciant la nourriture ou simplement son toucher sont des exemples parmi d’autres. Et cela certainement aidé le jeu des acteurs qui n’ont pas eu à parler face à un fond vert.
Ce film est techniquement réussi ; je ne regrette pas ma séance Dolby Cinema 3D que je réserve aux films très visuels ou sonores (Bohemian Rapsody) car cela reste pas donné même pour un abonné (4€ de supplément pour le Dolby Cinema et 3€ pour la 3D).
Parlons maintenant d’Alita. Dans un monde futuriste dévasté par des guerres, une Cyborg est trouvée vivante dans une décharge par le Docteur Ido. Elle a perdu sa mémoire pendant son long sommeil. Mais peu à peu, lors de ses aventures, elle se découvre des capacités très spéciales. Au delà du rendu graphique, on trouve là un personnage très bien construit et contrasté entre son esprit adolescent et ses instincts de « Battle Angel ». C’est agréable d’avoir un personnage un peu plus profond et sensible et qui ne tombe pas dans le premier piège amoureux (mais le second ?) ou la simple rage.
Pendant 2h, le film nous imprègne lentement mais surement de l’univers imaginé par Yukito Kishiro, en même temps qu’Alita retrouve son identité. On y retrouve de nombreux Cyborgs, des tueurs à gages, un paradis technologique semblable à l’Elysium, et le Motorball, un sport « de balle » se jouant sur des rollers à propulsion. Un univers peu joyeux propice à de magnifiques scènes de combat. A la sortie de la séance, les deniers gros blockbuster (Avengers, Mission Impossible) me paraissent d’un coup bien fades.
Je finirai sur la seule fausse note du film: l’interprétation de Keean Johnson qui est décevant face à un Christopher Walz jouant encore une fois au docteur (mais pas allemand cette fois ci) ou un Mahershalant Ali de plus en plus remarquable et remarqué.
Je fini de rédiger cette critique me rendant compte que je n’ai pas parlé de la bande sonore. En y réfléchissant, elle ne m’a pas marqué, mais c’est une bonne chose, car cela veut dire que elle a très bien accompagné le visuel du film, sans s’y substituer. J’y ferai plus attention après un deuxième visionnage.
Les spectateurs semblent avoir désavoué les critiques, comme trop souvent dans des adaptations d’œuvres originales. J’espère bien voire une suite le plus rapidement possible, ce qui n’est pas encore gagné au vu des ventes.
Ma note: 9.5/10.