Critique: Colette

[Critique sans spoilers]

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Je ne me documente jamais sur les films inspirés une histoire vraie car je préfère garder le suspens et découvrir le(s) personnage(s) tel(s) que le réalisateur a voulu les montrer. Pour résumer sans vous gâcher le plaisir (c’est la traduction officielle de l’académie française), Colette est une femme qui se trouve un talent d’écrivain et tente de se faire une place dans une époque encore peu propice à l’émancipation des femmes (fin du XIXe siècle).

Le film est une biographie fortement axée sur le plan sentimental et la relation entre « Sidonie-Gabrielle Colette » et son mari Willy, éditeur parisien et grand employeur de nègres qui écrivent pour lui ses succès littéraires. Le film commence par mettre succinctement en place leur relation, puis leur aventure vers leur succès « Claudine ». Enfin, la deuxième partie du film sera l’occasion de Colette de faire de nouvelles rencontres, défiant parfois les mœurs de l’époque, et de s’émanciper socialement et artistiquement.

Keira Knightley que je découvrais dans ce type de rôle est très convaincante dans le rôle de femme qui cherche à s’affranchir des hommes qui contrôlent sa vie (« la tiennent en laisse » comme une personne le présente dans le film). Son personnage est, sinon profond, très expressif. Dominic West est une mauvaise surprise et gâche le film en interprétant un second rôle principal (Willy) très fade et peu charmant. Il y a donc un fort déséquilibre dans le film, et les meilleures scènes se dérouleront sans Willy. Ces scènes sont surtout présentes à partir de la deuxième moitié du film, et c’est le moment où on commence à s’attacher à Colette.

Le problème étant que le film est construit sur une relation peu crédible entre une femme sans dot de la campagne et un éditeur peu appréciable ni charmant, faisant impasse sur la suite de la vie de Colette et de ce qui a fait sa renommée.

En résumé: Une première partie très longue, et un biopic peu réaliste sauvé par la prestation d’une Keira Knightley tout à fait crédible et très bien habillée par son costumier.

Ma note: 5.5/10

Critique: Qu’est-ce qu’on a encore fait au bon dieu ?

[Critique sans spoilers]

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Je vais voir cette nouvelle comédie le jour de sa sortie officielle dans une (grande) salle de cinéma comble, ce qui confirme que le film était bien attendu par le public français. J’y allais avec un à priori plutôt négatif, ayant peur d’un épisode 2 écrit à la va-vite pour surfer sur un succès et exploitant la même narration et les mêmes gags. Je pensais par exemple à « Les Visiteurs: les couloirs du temps » et son coup du chandelier électrique arraché par Jacquouille. 22 Jump Street sera une des rares exceptions, est-ce que ce sera le cas de « Qu’est-ce qu’on a encore fait au bon dieu ? » ?

Tout d’abord, le verdict de la salle : des rires francs, souvent en présence de Christian Clavier (le papa) et Pascal Nzonzi (le beau-papa africain), très réguliers pendant toute la séance. Le film est validé comme étant une très bonne comédie familiale tout public, légère et bourrée de clichés sur la France et la vie de famille. Je m’attends donc à de bonnes critiques des spectateurs malgré les mauvaises de la presse qui ne sais que trop rarement apprécier une comédie simple sans scénario digne d’un policier/thriller.

Personnellement j’ai la plupart du temps rejoint les rires de la salle sauf sur quelques clichés sur les arabes-juifs-jaunes-noirs un peu trop lourds, car j’y suis moins sensible. Point positif: les réalisateurs n’ont pas inventé une 5ème fille adoptive qui se marie à un communiste, mais une nouvelle histoire. Le film se passe quelques années après le premier, avec le casting initial réunit au complet. Les parents Verneuil – devenus grands-parents – font face à l’éclatement de leur famille: leurs 4 filles annoncent leur départ imminent pour l’étranger. Malgré leur effort d’ouverture (ils reviennent d’un fastidieux voyage chez les parents de leurs gendres), ils n’acceptent pas de ne plus voir leurs enfants. Ils décident donc conjointement de convaincre leurs gendres que la France est un pays accueillant et où ils peuvent envisager un avenir professionnel.

Christian Clavier et Chantal Lauby continuent de se démarquer dans leur rôle de couple « old-school » où ils sont très à l’aise (j’y vois un rôle similaire à « A bras ouverts »), et Pascal Nzonzi s’avère être l’atout comique du film, bien plus qu’au précédent opus.

Pour résumer: C’est un très bon film de divertissement, ni meilleur ni moins bien que « Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ». Ni une répétition de 2014. Je regretterai quelques gags pompés sur le premier film, des gendres un peu mois drôles qu’avant, et un monde un peu trop bourgeois. Mais je ne me suis pas ennuyé pendant la séance d’1h39mn.

Ma note: 8/10. Et 8/10 pour « Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ? ».

Critique: L’intervention

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L’intervention sort ce mercredi 30 au cinéma. Le film s’inspire d’une histoire vraie: la prise d’otage d’un bus scolaire à Djibouti dans le contexte d’une guerre colonialiste (1976). Peu connaisseur de cette période, je suis assuré d’arriver avec un œil « débutant » (traduction: je ne connaissais pas l’histoire colonialiste de ce pays ni l’issue de la prise d’otage).

Bilan: les 1h38 du film sont passées plutôt vite.

Cela commence très rapidement: après quelques scènes peu utiles, on apprend l’enjeu directement via les revendications politiques des preneurs d’otage. C’est possible ici car c’est ici surtout l’aspect militaire/opérationnel de la prise d’otage qui est en jeu et ça fonctionne bien. Ce qui manquera au film, et ce qu’Olga Kurylenko n’aura su apporter malgré l’effort certain des scénaristes: la dimension psychologique du drame d’enfants coincés entre deux frontières. Les quelques dialogues institutrice/ravisseurs ne suffiront pas à mettre en évidence la détresse des enfants captifs ni la danger imminent de la situation. On se contentera donc de spéculer du moment où les militaires vont intervenir et s’ils auront ou non l’aval de « Paris », embourbé dans la situation politique.  Au bout de 30 minutes, il n’y a plus plus d’événements notables, la tension descend et le film perd un peu de rythme.

C’est le jeu du capitaine André Gerval (Alban Renoir) qui sauvera le film. Il fait un sans faute à côté de ses congénères de l’escouade qui deviendra plus tard le GIGN.

En bref: du bon et du moyen dans ce film qui raconte une nième prise d’otage, mais pas de mauvais. Je regrette que la dimension politique du conflit se résume à un interlocuteur non visible au bout du fil.

Ma note: 7/10.

Critique: Glass

[Critique sans spoilers]

J’ai un sentiment de déjà vu en regardant ce film, accentué par le fait que les mêmes acteurs jouent le même rôle. Dans « Split », James McAvoy n’avait pas moins de 23 personnalités dont une lui permettant d’évoluer, acquérant ainsi une force surhumaine. Et bien sur, dans Incassable, Samuel L. Jackson et Bruce Willis jouaient respectivement Elijah Price et David Dunn.

Est-ce un simple remake 19 ans après ? Non. Le duo est remplacé par un trio. Elihah Price est toujours le « catalyseur ». Mais le reste change: le désormais héro David Dunn a pour mission de stopper son « contraire », l’anti-héros David Webb totalement incontrôlable. Cet équilibre à 3 vient à être remis en cause par le Dr. Ellie Staple, psychologue vivant dans un monde scientifique où les héros ne peuvent exister. Chacun cherche donc sa place dans une intrigue plus profonde qu’Incassable. Et qui aurait pu fonctionner.

Malheureusement créer un personnage aussi complexe occulte l’intrigue que je trouvais très intéressante (Catalyseur+Opposés) par l’appréhension de la personnalité de Kevin Wendell, ses 23 personnalités pour être précis. Moins bien construites que Split, pas grand chose émerge y compris de « La personnalité » et le personnage est globalement illisible.

Le Docteur sera le seul à ramener cette intrigue pendant la partie centrale du film, puis ce sujet reprendra le dessus pour conclure le film. J’ai apprécié cette partie que je n’attendais plus.

Bruce Willis, Samuel L. Jackson & James McAvoy tiennent très bien leur rôle qu’ils connaissent à la perfection. La confrontation physique entre les deux premier est un succès de mise en scène. Sarah Paulson brillera moins dans un docteur peu expressif.

Ma note: 6/10. Le biais est le personnage de Kevin Wendell trop complexe et occultant l’intrigue. C’est probablement personnel car je n’avais pas apprécié le trop irrationnel Split.

Crititique: Nicky Larson et le Parfum de Cupidon

Nicky Larson et le Parfum de Cupidon sort en salles ce 6 février et est vendu comme une comédie policière.

Le verdict: c’est bête, c’est poilant et totalement assumé. On ne retrouve pas la subtilité d’OSS 117 ou le style très british de Johnny English. Mais tout ça fonctionne pour peu qu’on soit réceptif à ce type d’humour quelques fois un peu insistant et trop prévisible. L’espion sachant tout faire qui « saute sur tout ce qui bouge » (sic) a déjà été bien vendu tout comme l’histoire d’amour détectée dès le début de la séance. Le film sera vulgaire pour certains, pas pour d’autres. Je suis un peu perplexe sur le fait de débuter le long-métrage par sur une vision nette de l’appareil masculin.

Coté casting on retrouve une Élodie Fontant en partenaire (professionnel) peu féminin de Nicky Larson joué par Philippe Lacheau (que je découvrais au cinéma). Les deux tiennent leurs rôles qui n’étaient que peu approfondis. On remarquera bien plus le jeu d’Élodie F. dans « Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu » par exemple. Didier Bourdon, sans faire un simple cameo, reste discret avec quelques apparitions – ne vous attendez pas à le voir tout le long de film, ce n’est pas le cas. Mais il introduit et conclut bien la comédie dans le rôle de gentil qui essaie de protéger un arme de destruction massive: le parfum de Cupidon.

Le filtre d’amour de Harry Potter. La plupart des gags – dont certains mémorables dans la scène d’action principale du film – sont basés dessus. Oubliez toute science, cette potion qui rend grossièrement amoureuse de vous n’importe quelle personne est usée toutes les 5 minutes dans le film avec sa touche musicale « drague ».

En bref, ce film videra plus votre grand muscle crânien qu’il le remplira. Si vous être prêt à l’idée et cherchez quelques modestes sourires comme moi un vendredi soir, ce film vous conviendra. Je lui préférerai cependant un classique comme Qui a tué Pamela Rose.

Ma note: 7/10.

 

Critique: le Chant du Loup

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[Critique sans spoilers]

Les cinémas Pathé-Gaumont proposant une soirée « Le Chant du Loup », je me retrouve dans une salle, presque un mois avant sa sortie, et n’ayant vu que son teaser. Et là quelque claque !

Premier conseil: ne regardez pas la bande-annonce. Sans être mauvaise, elle augure un film classique, mais ne traduit pas la tension qui nous tient pendant les presque 2h que compte ce chef d’oeuvre.

Omar Sy et Mathieu Kassovitz tiennent leur rôle, mais c’est la performance de François Civil et Reda Kateb incarnant respectivement un ingénieur acoustique et un commandant de sous-marin qu’il faut noter.

Après une rapide introduction des personnages, on rentre directement dans le vif du sujet, qui nous tient pendant plus d’une heure en haleine avec énormément de suspens, suspens accru face à notre méconnaissance de la stratégie militaire de la marine. Je me met à me demander si un telle situation qui pourrait bouleverser le monde n’a pas déjà failli se produire…

Le film est très réaliste, scientifique. On apprend des choses sur le fonctionnement d’un sous-marin, parfois « SNLE » (Sous-marin Nucléaire Lanceur d’Engin), les procédures de l’armée face à une situation très difficile et surtout l’importance du silence et de l’écoute, qui est très bien reportée dans la bande sonore du film, discrète et parfaitement adaptée.

C’est à ce jour ma plus grosse surprise de cette année.

Note: 9/10. A voir « sans dérangement acoustique ».

 

Critique : Edmond

[Critique sans spoilers]

Peu attiré par son titre trop simpliste ou sa catégorisation « drame », c’est un peu par hasard que je me retrouve dans une salle à regarder Edmond, sans trop savoir à quoi m’attendre.

J’ai été agréablement surpris. D’une part parce que je ne m’attendais pas à sourire, mais aussi parce que j’ai retrouvé quelques souvenirs de cours passés à étudier la fameuse pièce Cyrano de Bergerac. Et quelque culpabilité (et source) à penser à un certain Obelix faisant face à une histoire de nez trop gros (what ??).

Ne vous attendez pas comme moi à une revisite de la pièce car ce n’est pas le cas. On a ici une grande pièce de théâtre comique racontant l’écriture d’une pièce de théâtre (inception). Et tout ça fonctionne parfaitement.

Olivier Gourmet y incarne un Constant Coquelin débordant d’énergie dans ce qui doit être un de ses meilleurs films, qu’il porte allègrement. On ne remarque qu’ensuite Thomas Solivérès jouant un Edmond Rostant un peu jeune et peu trop rêveur, mais la mise en scène un peu exagérée (du théâtre quoi..) voulue du film y est pour quelque chose aussi.

On découvre donc la toute fin de 19e siècle, des lieux et personnages charmants et on se prête très facilement au jeu du poète faisant la cours en vers à sa dulcinée impossible, mais aussi sa source d’inspiration. Choix est fait de faire l’impasse sur le contexte politique, ce qui n’aurait fait que casser l’engouement du spectateur à vivre la création d’une des plus grandes pièces de théâtre française.

Bref, relire la pièce ou la biographie d’E.R. ne ferait que gâcher la surprise de cette belle surprise de début d’année, que je recommande grandement de profiter au cinéma.

Ma note: 8.5/10. Probablement un 9 avec un Edgard plus profond.

Critique: Dragon Ball: Broly

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[Critique sans spoilers]

Longuement attendu en Europe et en France après sa sortie le 14 décembre dans les box Japonais et l’arrêt (temporaire) de Dragon Ball Super trop peu comblé par l’éphémère Dragon Ball Heroes, Dragon Ball Super: Broly arrive enfin sur nos écran. Et j’ai pu le voir en avant-première ce 24 janvier au Gaumont qui a rempli 3 salles toulousaines très rapidement.

Le film est d’une durée moyenne, et après une demi-heure de flashback, je me suis fait à l’idée que Toriyama avait déclaré mort les précédents OAVs (pre-Super). Je suis un peu resté sur ma faim, attendant « à du lourd » quand le nom de Kakarot(o) fut prononcé à un moment clé du film. J’ai aussi observé quelques incohérences avec la série principale censée être canon tout comme ce film. C’est un peu plus dommage. Mais pourquoi pas après tout ? C’est agréable de (re)découvrir un personnage approfondi de la sorte.

La deuxième partie s’emballe assez vite. Une grande partie des personnes est expédiée pour faire place aux principaux protagoniste et.. au combat. On notera une différence majeure sur le dessin et les effets spéciaux et même la narration par rapport à DBS, Battle of Gods ou Résurrection of F. Sans être mauvais, l’appréciation sera je pense très variée en fonction des personnes. Personnellement, l’enchaînement plus rapide des scènes apporte plus de fraîcheur et m’a surpris – souvent agréablement – mais j’ai eu du mal à reconnaître les personnages aux traits modifiés posés devant un fond bourré d’effet spéciaux qui concentre trop l’attention du spectateur. J’avais été peu convaincu des quelques scènes en 3D de Battle of Gods par exemple.

Et puis en quelques courtes minutes, on passe d’un coup du combat à la film qui finit sur une note joyeuse. « Quoi c’est déjà fini ? »

Une dernière chose, ce film par son histoire et par son dessin est peu lié à Dragon Ball Super, inutile de s’attendre à des révélations sur le nouvel arc. On y retrouve sans surprise des personnages et transformations de cette saga, mais pas de révérences par exemple au toujours des univers et une certaine Kale pourtant aussi très verte. Cela m’a légèrement déçu, mais en même temps cela me permettra d’attendre plus patiemment la suite de cette série.

La différence de style d’animation est la chose la plus marquante du film et sera donc déterminante de l’avis du public, loin devant le scénario qui proposera peu de nouveau à l’exception des fans qui connaissent bien l’histoire (non-canon) de Broly.

Je met donc un 7/10. Et probablement un 8.5/10 si le style DBS avait été conservé.

 

Doclet PlantUML sur Java8

Le doclet PlantUML n’est plus mis à jour depuis 2010, et ne fonctionne plus sur Java 8 suite au changement de l’interface ConfigurationImpl.

Voici une version actualisée, basée sur la proposition faite sur ce forum.

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PlantUML’s doclet not working anymore with new Java 8 interface. Here is an working version.

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