Critique : Edmond

[Critique sans spoilers]

Peu attiré par son titre trop simpliste ou sa catégorisation « drame », c’est un peu par hasard que je me retrouve dans une salle à regarder Edmond, sans trop savoir à quoi m’attendre.

J’ai été agréablement surpris. D’une part parce que je ne m’attendais pas à sourire, mais aussi parce que j’ai retrouvé quelques souvenirs de cours passés à étudier la fameuse pièce Cyrano de Bergerac. Et quelque culpabilité (et source) à penser à un certain Obelix faisant face à une histoire de nez trop gros (what ??).

Ne vous attendez pas comme moi à une revisite de la pièce car ce n’est pas le cas. On a ici une grande pièce de théâtre comique racontant l’écriture d’une pièce de théâtre (inception). Et tout ça fonctionne parfaitement.

Olivier Gourmet y incarne un Constant Coquelin débordant d’énergie dans ce qui doit être un de ses meilleurs films, qu’il porte allègrement. On ne remarque qu’ensuite Thomas Solivérès jouant un Edmond Rostant un peu jeune et peu trop rêveur, mais la mise en scène un peu exagérée (du théâtre quoi..) voulue du film y est pour quelque chose aussi.

On découvre donc la toute fin de 19e siècle, des lieux et personnages charmants et on se prête très facilement au jeu du poète faisant la cours en vers à sa dulcinée impossible, mais aussi sa source d’inspiration. Choix est fait de faire l’impasse sur le contexte politique, ce qui n’aurait fait que casser l’engouement du spectateur à vivre la création d’une des plus grandes pièces de théâtre française.

Bref, relire la pièce ou la biographie d’E.R. ne ferait que gâcher la surprise de cette belle surprise de début d’année, que je recommande grandement de profiter au cinéma.

Ma note: 8.5/10. Probablement un 9 avec un Edgard plus profond.

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